Les agriculteurs accueillent favorablement cet épisode de froid.

Après plusieurs semaines de douceur et de pluie, cette baisse des températures est bénéfique pour les cultures.

Il est tout à fait courant d'avoir des températures aux alentours de zéro degré en janvier, voire même bénéfique.

D'un point de vue agronomique et sanitaire, cela représente un retour à la normale dans les vignes et les champs.

Un tailleur explique qu'il vaut mieux avoir un bon coup de froid que des températures de 10 degrés accompagnées de pluie.

Ainsi, lorsque Louise a aperçu de minuscules flocons de neige tomber sur son domaine le matin, elle y a vu une bonne nouvelle.

En effet, selon elle, les végétaux ont besoin de se "coucher" pour mieux se préparer.

Pour pouvoir effectuer la taille des branches qui porteront les fruits, il est nécessaire de le faire dans des températures froides.

De plus, un hiver prolongé et un début de printemps bien démarré sont souhaités.

Un hiver froid jusqu'en février serait idéal après plusieurs années de bourgeons précoces suivis de gel dévastateur au printemps.

Dans une exploitation maraîchère de Petit-Mars en Loire-Atlantique, la mâche s'est également endormie.

La récolte a été réduite d'une seule tonne cette semaine contre les 7 habituelles.

Cependant, les rosettes ont été cueillies plus petites la semaine dernière afin de les vendre pendant cette vague de froid.

Selon le maraîcher Paul Ducoin, la culture de la mâche résiste bien au froid et est adaptée à l'hiver.

Il explique qu'ils multiplient les semis pour échelonner les récoltes en fonction des variations hivernales.

Il est nécessaire de trouver un équilibre pour une meilleure répartition des volumes.

Les radis, en revanche, sont plus fragiles.

S'ils gèlent, ils ne pourront pas être vendus.

Afin de les protéger, un voile d'hivernage est utilisé pour les plus petits.

Cependant, les températures négatives ont également des avantages sur le plan sanitaire.

Selon la maraîchère Mathilde Ducoin, le froid permet de rallonger les cycles et d'améliorer la situation, notamment concernant la bactériose.

Chaque année est un défi pour ces producteurs, mais cette semaine ne sera pas celle où le pari sera perdu.

Le reportage a été réalisé par Cathy Colin, Vincent Calcagni et Valérie Brut.

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