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Publié le mardi 25 février 2025
"Le tribunal administratif de Nantes maintient la pêche de la lamproie et de l'alose en Loire, malgré les préoccupations environnementales"
Le tribunal administratif de Nantes a statué le 25 février sur la demande d'interdiction de la pêche à la lamproie et à l'alose en Loire.
Cette demande avait été formulée par une association dédiée à la protection des milieux aquatiques, qui soutenait que ces espèces migratrices étaient en danger d'extinction.
La décision du tribunal a été de ne pas interdire cette pratique, rejetant ainsi les arguments de l'association.
Le juge a souligné que les éléments présentés dans la requête ne suffisaient pas à établir un doute sérieux sur la légalité de l'arrêté contesté.
Au cours des années précédentes, l'association avait connu du succès dans d'autres régions, comme la Gironde, où une interdiction avait été mise en place, mais cette décision avait été contestée par l'État.
Dans la Loire-Atlantique, 65 pêcheurs professionnels exercent en eau douce, dont 34 se consacrent à la capture de la lamproie et de l'alose.
Par ailleurs, 33 pêcheurs amateurs détiennent une licence pour pratiquer la pêche de ces espèces.
Les pêcheurs professionnels craignaient que la mise en œuvre d'une interdiction nuise gravement à leur activité, estimant que la pêche de ces poissons représentait environ 40 % de leurs revenus.
Ils affirment ne pas être à l'origine de la diminution des stocks de poissons, pointant plutôt du doigt le silure comme principal prédateur.
Ils prônent également une régulation de cette espèce.
Didier Macé, président du Comité national des pêcheurs en eau douce, a exprimé l'importance de travailler à des mesures de gestion pour protéger les poissons en question.
Il a insisté sur la nécessité de temps et de financements pour élaborer et mettre en œuvre ces solutions.