Publié le mercredi 29 novembre 2023
L'émergence des femmes vigneronnes dans le paysage viticole nantais
Les femmes vigneronnes, une présence en augmentation dans le vignoble nantais Marie Carroget, une vigneronne de 39 ans installée à Vair-sur-Loire, fait partie des rares femmes cheffes d'exploitation dans le vignoble de la région.
Spécialisée dans le vin nature, elle a repris une partie des vignes de son père en 2020.
Cependant, elle remarque que son genre complique souvent sa tâche.
Par exemple, peu de temps après son installation, elle s'est vue refuser l'emprunt d'un tracteur par la Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) sous prétexte qu'elle ne saurait pas l'utiliser en raison de son statut de femme.
Cette situation l'a contrainte à travailler manuellement, contrairement à un viticulteur voisin qui a pu obtenir l'accès au même tracteur sans aucun problème.
De plus, elle constate que les discussions concernant la vinification et le travail du sol sont souvent orientées vers les hommes plutôt qu'envers elle.
Selon Vin et société, une organisation regroupant les acteurs du secteur viticole en France, les femmes représentent actuellement 30% des chef·fes d'exploitation en viticulture.
Cependant, en Loire-Atlantique, leur présence est encore plus limitée.
Sur 450 exploitations, on compte seulement quelques femmes occupant ce poste, selon François Robin, responsable de la communication de la Fédération des vins de Nantes.
Cette rareté s'explique en partie par le poids de la législation française, qui a longtemps exclu les femmes des vignobles et du secteur agricole en général.
Cependant, les choses évoluent peu à peu, et les femmes vigneronnes commencent à gagner leur place dans le paysage viticole nantais.
Aucune mise en contexte ou introduction n'a été ajoutée afin de respecter la demande d'un ton neutre dans l'article.