Publié le jeudi 11 janvier 2024
Polémique autour de la mort d'une patiente aux urgences de Nantes : le débat sur les conditions de prise en charge s'intensifie
Mort d'une patiente sur un brancard aux urgences de Nantes : le débat fait rage Un drame s'est produit la semaine dernière aux urgences du CHU de Nantes, suscitant une vive polémique.
En effet, une patiente est décédée sur un brancard alors qu'elle attendait d'être prise en charge.
Cette situation a été signalée par le syndicat Force Ouvrière, qui dénonce un manque de moyens de l'hôpital face à l'afflux de patients en cette période hivernale.
Les circonstances précises de cette tragédie restent floues.
Toutefois, d'après Ouest-France, il s'agirait d'une femme de 86 ans venue aux urgences pour des problèmes liés au Covid-19 et présentant plusieurs maladies chroniques.
Le CHU affirme pour sa part que cette patiente ne nécessitait pas de prise en charge prioritaire.
Selon la direction de l'établissement, elle aurait été évaluée à son arrivée par un infirmier et ne présentait pas de douleur aiguë ni de danger immédiat pour ses organes vitaux.
La version officielle du CHU indique que la patiente a fait un arrêt cardio-respiratoire devant une équipe médicale qui a immédiatement entrepris des manœuvres de réanimation.
Après avoir retrouvé une activité cardiaque, une décision aurait été prise en accord avec la famille pour passer à des soins de confort plutôt que de continuer des traitements invasifs.
Malheureusement, la patiente est décédée quelques heures plus tard.
Le syndicat Force Ouvrière estime que cette femme aurait dû pouvoir bénéficier d'un lit dès son arrivée aux urgences.
Selon eux, la saturation des services avec une moyenne de 140 patients par jour est directement liée au manque de moyens et à une politique de santé jugée désastreuse à tous les niveaux.
La direction du CHU a mis en place certaines mesures pour faire face à cette situation, notamment l'ouverture d'une unité de 12 lits spécifiquement dédiée aux périodes de forte affluence pendant l'hiver.
Cependant, pour le syndicat CGT, cela reste insuffisant.
Ils dénoncent des urgences engorgées, des files d'attente interminables et une déshumanisation des soins.
Face à cette situation dramatique, le délégué CGT demande des explications à la direction du CHU de Nantes.
Il souhaite comprendre les circonstances exactes de ce décès qui soulève une fois de plus la problématique des difficultés rencontrées par les établissements de santé en France.