
Publié le vendredi 25 octobre 2024
"Procès de François Vergniaud : l'accusé, un multirécidiviste, se décrit comme un 'prédateur' lors de l'audience sur la mort de Céleste"
Le procès de François Vergniaud, un homme de 49 ans multirécidiviste, a débuté ce vendredi au tribunal d’assises de Loire-Atlantique.
En août 2020, il avait admis avoir violé et tué une adolescente de 15 ans, Céleste, à Nantes. À l'ouverture de l'audience, une ambiance lourde régnait dans une salle comble, où des proches de la victime ont exhibé une photo de Céleste accompagnée de slogans tels que "Stop à l'impunité des violeurs".
Les membres de sa famille, vêtus de tee-shirts arborant son visage, ont manifesté leur émotion palpable.
Dans le box des accusés, François Vergniaud, un homme corpulent et marqué par la fatigue, a accepté de reconnaître les faits en baissant les yeux, sa voix étant à peine audible.
Le 20 août 2020, alors que les pompiers intervenaient pour un incendie dans le centre-ville de Nantes, ils ont découvert le corps de la jeune fille dans une maison désaffectée.
Elle était en arrêt cardiorespiratoire, et l'intervention des secours n'a pas pu inverser son sort.
Les résultats de l'autopsie ont confirmé que Céleste était décédée par asphyxie, vraisemblablement par strangulation, et son corps présentait des signes de violences sexuelles.
Avant d'incendier les lieux, le meurtrier présumé aurait également tenté de masquer son ADN avec de l'eau de javel.
L'intervention des forces de l'ordre avait permis d'identifier rapidement le suspect, puisque ce jour-là, les policiers menaient une surveillance dans le quartier pour une autre affaire.
Ils ont noté ses allées et venues, photographié le suspect et verbalisé son véhicule.
Vergniaud a finalement été arrêté à son domicile à Mésanger.
Lors de cette première journée d'audience, l'examen de la personnalité de l'accusé a été au centre des débats.
Ancien condamné pour agressions sexuelles avec un passé marqué par treize viols dans la Vienne et une peine de 18 ans de prison en 2005, il a été libéré en 2015 après une réduction de peine.
L'enquêtrice de personnalité a dressé le profil d'un homme très peu intégré socialement dans les années précédentes, mais influencé par des convictions religieuses.
Son parcours ne dévoile aucune explication évidente à ses actes pervers.
Sa compagne a décrit des relations sexuelles normales, selon ses propos.
Un enquêteur a cité une affirmation de Vergniaud enregistrée durant son interrogatoire, dans laquelle il a déclaré : "Si Céleste n’était pas morte, il y en aurait eu d’autres.
J’avais un mode opératoire que j’avais fait évoluer." Il se qualifiait lui-même de "prédateur", bien qu'il ait précisé ne pas planifier ses actes à l'avance.
Le procès doit se conclure le 31 octobre.
Poursuivi pour viol réitéré et meurtre précédé d'un autre crime, François Vergniaud risque la réclusion criminelle à perpétuité.