Lors de la journée de clôture du procès, le représentant du parquet a demandé une peine de 20 ans de réclusion à l'encontre d'un père accusé d'avoir poussé sa fille, Selen, âgée de 18 ans, du pont de Saint-Nazaire en 2022.

Le père, qui maintient son innocence, soutient que sa fille aurait mis fin à ses jours.

Le drame s’est produit le 28 juin 2022, date à laquelle Selen a perdu la vie après sa chute du pont.

Le père a fait état de l'état dépressif de sa fille, affirmant qu’elle était sous l'influence de drogues et souffrait de violences infligées par son petit ami.

Selon lui, il a trébuché en essayant de la retenir sur le trottoir.

Cependant, douze témoins ont déclaré avoir vu le père propulser Selen dans le vide.

L'avocat général a cité ces témoignages, précisant que les témoins étaient tous "choqués" et n'ont pas observé de mouvements de la part du père pour retenir sa fille.

Pour lui, Selen n'était pas dans un état suicidaire, ayant des projets et se sentant mieux depuis une semaine, malgré une relation tumultueuse avec son compagnon.

Il a également évoqué l’accoutumance du père à surveiller sa fille de manière obsessionnelle, organisant son emploi du temps pour la protéger et allant jusqu'à lui fournir de la drogue pour la tenir loin des dealers.

Malgré les accusations, le père continue de déclarer son innocence, insistant sur le fait qu'il n'a pas tué sa fille et qu'il a tenté de la sauver.

Son avocat a souligné l'absence d'éléments matériels dans le dossier, rappelant que les témoins oculaires sur le pont, ainsi que ceux présents dans le centre de sécurité, disposaient de conditions d'observation limitées.

La défense a plaidé pour l’acquittement, insistant sur le principe selon lequel en cas de doute, un accusé ne doit pas être condamné.

Le verdict devrait être rendu le 19 mai.

Le père est passible d'une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour meurtre, bien que la préméditation ait été exclue au cours de l'instruction.