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Publié le samedi 25 janvier 2025
"Procès Gomorra : jusqu'à 20 ans de réclusion pour un réseau de fusillades à Nantes"
Le verdict de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, rendu dans la nuit du 24 janvier 2025, a abouti à des peines de réclusion criminelle atteignant jusqu'à 20 ans.
Sept individus, âgés de 25 à 41 ans, ont été jugés pour leur implication dans plusieurs fusillades liées à un réseau de trafic de drogue à Nantes, parmi lesquels deux ont été acquittés.
Durant dix jours, la cour a examiné trois incidents de tirs survenus en avril 2019.
Ceux-ci étaient intégrés dans un contexte de trafic de stupéfiants dirigé par les frères L., en conflit avec M.
A., comme l’a souligné le président Nicolas Léger-Larue de Tournemine en ouverture du procès.
Ce procès a été communément désigné comme "procès Gomorra", faisant référence à l'œuvre de Roberto Saviano sur le crime organisé en Italie.
Les événements en question incluent une altercation survenue dans la nuit du 5 avril 2019, durant laquelle M.A., alors âgé de 24 ans, a été blessé par des coups de feu devant son domicile.
D'autres incidents ont eu lieu, notamment des tirs sur la place Mendès-France à Nantes, blessant plusieurs jeunes entre le 19 et le 22 avril de la même année.
Ces événements s'inscrivent dans une période marquée par un nombre croissant de fusillades à Nantes, où 156 incidents ont été signalés entre 2019 et 2021, entraînant la mort de cinq personnes et de nombreux blessés, attribués à des luttes entre gangs.
La rivalité se concentrait notamment entre le clan de Malakoff et celui de Bellevue.
Parmi les accusés, l'un faisait face à des accusations de tentative de meurtre en bande organisée, tandis que trois autres étaient poursuivis pour complicité de tentative de meurtre, et les trois restants pour appartenance à une association de malfaiteurs.
L’enquête, dirigée par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, a permis de retracer les rôles de chacun des participants, du fournisseur d'armes aux tireurs, en passant par ceux chargés de la logistique.
Un dispositif de sécurité renforcé a été établi autour du Parlement de Bretagne durant le procès, garantissant la sécurité avec une présence policière importante et des restrictions de circulation dans la zone.
En 2023, le parquet de Nantes a enregistré une quarantaine de fusillades supplémentaires, ayant causé la mort de quatre personnes, probablement en lien avec des règlements de comptes.