Le procès de Joël Le Scouarnec suscite un intérêt croissant auprès du public.

Une salle spécialement aménagée permet à ceux qui le souhaitent d’assister à la retransmission des débats de la cour d'assises, située à proximité.

Depuis le 24 février, plusieurs centaines d'individus, originaires de différentes régions de Bretagne, se rendent à ces séances.

Avant chaque audience, ils se regroupent pour observer l'arrivée du mis en cause et suivre en direct les échanges judiciaires.

Pour certains, c'est l'occasion de découvrir l'univers des assises.

Une spectatrice confie qu'elle assiste au procès pour appréhender le fonctionnement d'un tribunal, les protagonistes et les interrogatoires qu’elle trouve particulièrement marquants.

Une autre explique sa présence par un désir d'explorer les complexités de la nature humaine à travers ce procès de grande envergure.

Des motivations personnelles en amènent d'autres à s'intéresser au déroulement des audiences.

Une femme de Vannes, qui a choisi de suivre l'intégralité du procès, évoque l'interrogatoire d'un des fils de l'accusé, soulignant la difficulté de cette épreuve, étant donné qu'elle connaît la famille depuis longtemps.

Chaque jour, une file d'attente se forme à l'extérieur, limitée à 89 places disponibles.

Parmi les personnes présentes, certaines, comme Laurence Cocquard, ancienne patiente de Le Scouarnec, souhaitent revoir l'accusé après avoir eu un examen par ses soins en 2004.

Elle désire observer son comportement face aux lourdes accusations.

D'autres spectateurs estiment que leur présence au procès est une obligation civique, soulignant que l’accusé doit non seulement répondre devant ses victimes, mais également rendre des comptes à la société.

Le procès est soumis à des règles strictes interdisant la prise de photos ou de vidéos, sous peine de sanctions financières.

Le procès, qui devrait s'étendre sur une période d'environ quatre mois, concernera des faits graves impliquant près de 300 victimes, majoritairement des mineurs.

Joël Le Scouarnec, déjà condamné à une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour des crimes similaires, sera jugé à partir du 24 février 2025 au palais de justice de Vannes.