
Publié le mercredi 05 mars 2025
Procès pour meurtre d'un policier : les agents en colère alertent sur un danger pour la profession
Le procureur de Nanterre a demandé lundi l'ouverture d'un procès pour meurtre à l'encontre du policier ayant tiré sur Nahel, un adolescent de 17 ans, en juin 2023.
Cette décision a suscité la colère de nombreux policiers, qui se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement.
Environ cinquante policiers se sont réunis mercredi à 12h30 devant le commissariat Waldeck Rousseau à Nantes, suite à l'appel du syndicat Alliance, qui est le principal syndicat de la police.
Ce rassemblement, qui s'est tenu dans le silence, a également eu lieu à Laval où une trentaine d'agents étaient présents, ainsi qu'à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
Le parquet de Nanterre a requis ce procès suite à une affaire qui a profondément bouleversé l'opinion publique et engendré des nuits de manifestations violentes à travers le pays.
Dans un communiqué publié sur le réseau social X, le syndicat Alliance a qualifié cette décision de justice de sans précédent.
Ils ont déclaré que "l'ensemble de la profession est en danger" et ont ajouté que ces réquisitions envoient un message clair à tous les policiers : chaque intervention pourrait les mener devant les assises.
Selon le syndicat, ce précédent serait alarmant et pourrait entraver leur capacité à maintenir l'ordre et à faire respecter la loi.
Ils ont exprimé leur inquiétude en disant qu'un policier jugé pour meurtre après un refus d’obtempérer pourrait dissuader les agents d'intervenir à l'avenir. À l'opposé, le syndicat Un1té a contesté ces manifestations, les considérant comme "préjudiciables" pour leur collègue en difficulté.