
Publié le lundi 28 octobre 2024
Procès reporté pour deux manifestants anti-RN interpellés près de Nantes, contrainte de contrôle judiciaire en vigueur
Deux manifestants interpellés lors d'une manifestation contre le Rassemblement national (RN) le 26 octobre 2024, en périphérie de Nantes, ont demandé le renvoi de leur procès en comparution immédiate qui devait se tenir le 28 octobre.
Leur demande a été acceptée conformément à la législation en vigueur.
Ces deux individus, qui seront jugés dans deux mois, sont placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.
Le premier, un homme de 29 ans domicilié à Rennes, n'est pas autorisé à retourner à Nantes ni à participer à des manifestations jusqu'à la date de son procès.
Il est également obligé de se présenter une fois par semaine dans un commissariat d'Ille-et-Vilaine.
Cet homme, déjà condamné pour des faits similaires en 2019, a expliqué qu'il était en recherche d'emploi depuis quatre ans et se consacre principalement à l'écriture de fiction, tout en vivant du Revenu de solidarité active (RSA).
Le second manifestant, qui réside à Nantes, est en situation de chômage après avoir travaillé comme animateur et directeur adjoint d'une colonie de vacances.
Il consacre actuellement son temps à une association pour des tâches administratives.
Il est soumis à une interdiction de présence à Vertou et doit également pointer chaque semaine au commissariat central de Nantes.
Interdits de contact jusqu'à leur procès, les deux hommes sont accusés d'avoir incité les autres manifestants et d'avoir chargé les forces de l'ordre, alors que des pierres auraient été lancées sur les policiers durant l'événement en marge de la présence de Sébastien Chenu, membre du RN.
La procureure a exprimé son accord pour le renvoi du procès, un droit reconnu par la loi.
Elle a également soutenu la mise en place des contrôles judiciaires.
L’avocat des prévenus a critiqué l’obligation de se présenter chaque semaine, la qualifiant de peu adaptée, compte tenu de l'engorgement des commissariats.
Il a également mis en doute la nécessité des interdictions de manifester imposées à ses clients, mais le tribunal n'a pas retenu ses arguments.