Lucette Lefebvre, née le 5 juillet 1927, évoque sa vie avec une profonde gratitude. "La vieillesse est une étape naturelle que j'accepte sans crainte", déclare-t-elle.

Son enfance a été marquée par la tendresse d'une famille unie, avec un père ingénieur chez Citroën.

Elle se remémore le moment où son père, après la guerre, a dû négocier l'achat d'une télévision avec sa mère, mettant en avant l'importance des appareils ménagers dans leur quotidien.

Leur maison près de Paris, ainsi qu'une petite propriété à Meaux, où la famille se rendait souvent sans commodités modernes, lui a appris la valeur des choses simples de la vie.

Après la guerre, Lucette, diplômée secrétaire-comptable, a travaillé à Paris, où elle a rencontré son époux lors des activités de la chorale paroissiale.

Leur mariage en 1953 a donné naissance à trois enfants, tous titulaires d'un doctorat, une fierté immense pour Lucette.

Le décès inattendu de son mari l'a poussée à se rapprocher de son fils, et depuis deux ans, elle vit à Évreux.

Passionnée de lecture et de dessin, elle reste sereine face à la mort, la considérant comme inévitable, tandis que la souffrance l'inquiète davantage. "Je suis chanceuse de vivre en bonne santé à 97 ans", affirme-t-elle, envisageant avec optimisme le futur et la possibilité d'atteindre le centenaire.

Pour Lucette, la vie a été généreuse.