Près de Caen, à Fleury-sur-Orne, deux familles géorgiennes, totalisant 19 personnes, ont trouvé refuge dans des logements vacants.

Ces familles, dont l'une se compose de quatre membres et l'autre de quinze, ont été déclarées déboutées du droit d'asile et se trouvent sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, rendant leur accès à l'hébergement d'urgence quasiment impossible.

Un collectif engagé, l’AG de lutte contre toutes les expulsions, a soutenu ces familles dans leur recherche d’un toit pour échapper à la rue.

Selon un membre du collectif, qui a souhaité rester anonyme, l’hébergement d’urgence devrait être offert sans condition.

Tant que cela ne sera pas le cas à Caen, ils continueront d'occuper des logements inoccupés.

Des associations de la région alertent sur l’insuffisance de places disponibles en hébergement d’urgence, qui pousse les personnes sans abri vers des solutions précaires telles que les squats.

Bien que les maisons occupées à Fleury-sur-Orne présentent des risques d'insalubrité, elles offrent un refuge qui permet aux familles de retrouver un peu de stabilité, essentielle à leur bien-être psychologique.

En Normandie, un logement sur douze est vacant, selon des données de l'Insee.

Un militant a affirmé que la solution est simple : il est nécessaire d'occuper ces logements inoccupés.

Ce dernier a également dénoncé la spéculation immobilière, un facteur aggravant pour le problème du logement, en soulignant que de nombreux logements à Caen appartiennent à des multipropriétaires, qui préfèrent laisser certains biens vacants pour faire grimper les loyers.

Actuellement, le collectif indique que 14 logements sont occupés par des personnes se trouvant en situation d'urgence dans l’agglomération de Caen-la-Mer.