À partir du 11 décembre, l’accès à huit médicaments anti-rhume, contenant des vasoconstricteurs, sera restreint en France.

Les autorités de santé alertent sur les dangers potentiels de ces produits.

Des traitements comme Humex, Dolirhume, Nurofen, Actifed et Rhinadvil, qui étaient auparavant disponibles sans ordonnance, nécessiteront désormais une prescription médicale.

Cette mesure vise à réduire les risques associés à ces médicaments, qui peuvent avoir des effets indésirables notables.

Franck Blandamour, président de l'Ordre des pharmaciens de Normandie, souligne que la "balance bénéfice-risque n'était plus favorable", étant donné que les complications potentielles incluent des infarctus et des AVC, même chez des individus en bonne santé, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Ces huit produits partagent l’ingrédient actif pseudoéphédrine, utilisé en comprimés ou en spray nasal pour soulager la congestion.

L’ANSM a examiné cette situation pendant dix ans avant de se décider à interdire la vente libre, après avoir d'abord déconseillé leur usage fin 2023, entraînant une baisse de leur consommation.

Blandamour exprime que cette interdiction n'est pas une surprise, notant que les pharmaciens étaient déjà conscients des risques associés et avaient donc cessé de les recommander systématiquement.

De plus, depuis 2018, la promotion de ces médicaments auprès du grand public était interdite.

Bien que ces traitements soient désormais soumis à ordonnance, d'autres méthodes pour traiter les symptômes d'un rhume restent disponibles.

Le mouchage et les lavages de nez avec de l'eau de mer sont des solutions à envisager, tout comme l'utilisation d'huiles essentielles pour les adultes.

D'autres médicaments sans pseudoéphédrine restent également accessibles en pharmacie.