
Publié le dimanche 27 octobre 2024
Budget 2025 : Réformes des arrêts maladie dans la fonction publique pour réaliser des économies de 1,2 milliard d'euros
Dans le cadre de son objectif d'économies de cinq milliards d'euros sur les dépenses, le gouvernement envisage de modifier les règles concernant les arrêts maladie dans la fonction publique.
Ces ajustements, qui seront présentés par amendements au projet de loi de finances pour 2025, visent à contribuer à une réduction globale du déficit à 5 % du PIB.
Une des propositions majeures serait d'augmenter le délai de carence de un à trois jours pour s'harmoniser avec le secteur privé.
Ainsi, l'indemnisation par l'Assurance maladie interviendrait dès le quatrième jour d'arrêt.
Cette mesure pourrait générer une économie estimée à 289 millions d'euros.
De plus, le gouvernement projette de diminuer le montant des indemnités versées aux fonctionnaires pendant un arrêt, le taux passerait de 100 % à 90 % de leur rémunération.
Cela pourrait permettre d'épargner environ 900 millions d'euros.
Contrairement au secteur privé, où la garantie de 90 % est accordée uniquement pendant le premier mois d'arrêt, les fonctionnaires bénéficieraient de ce taux durant les trois premiers mois de congé maladie, avant de voir leur rémunération réduire à 50 %, conformément à la législation en vigueur.
Pour justifier ces changements, l'exécutif souligne une nette augmentation de l'absentéisme dans le secteur public, qui a augmenté de 43 millions de jours en 2014 à 77 millions de jours en 2022, ce que le cabinet de la Fonction publique qualifie de "coût insoutenable", chiffré à 15 milliards d'euros pour l'année 2022.
Les ministères entameront prochainement des discussions avec les syndicats sur ces propositions.
Le ministre de la Fonction publique a reconnu que ces réformes pourraient susciter des débats, mais a souligné la nécessité de prendre des décisions courageuses pour éviter des réductions d'effectifs à l'avenir.
Le projet de loi de finances 2025 sera examiné cette semaine en commission des Finances à l'Assemblée nationale.