Lors de l'élection présidentielle en Russie, Vladimir Poutine a été réélu avec un impressionnant score de plus de 87% des voix, selon les premiers résultats partiels.

Les chiffres de la Commission électorale russe indiquent que le président sortant a obtenu 87,47% des voix après le dépouillement dans 36,3% des bureaux de vote.

Un sondage réalisé à la sortie des urnes par le Centre russe de recherche sur l'opinion publique confirme la reconduction de Vladimir Poutine avec 87,8% des voix.

Cependant, ces résultats ont été contestés par l'équipe d'Alexei Navalny, principal opposant de Vladimir Poutine, qui a qualifié ce score de déconnecté de la réalité.

Une opération de protestation baptisée "Midi contre Poutine" a été organisée par la veuve d'Alexei Navalny, Ioulia Navalnaïa, pour exprimer son opposition au président russe et rendre hommage à son mari décédé.

Malgré les appels à manifester, Moscou a nié tout mouvement de contestation massif.

Les réactions internationales ont également été vives, la Pologne qualifiant l'élection présidentielle russe de non-légale et le président ukrainien Volodymyr Zelensky déclarant que Vladimir Poutine était "ivre de pouvoir" et cherchait à régner éternellement.

Le ministère allemand des affaires étrangères a critiqué le régime de Poutine, le qualifiant d'autoritaire et répressif.

Avec cette réélection, Vladimir Poutine, âgé de 71 ans, restera au pouvoir jusqu'en 2030, avec la possibilité de se représenter pour un nouveau mandat en 2036, année de ses 84 ans.

Trois autres candidats autorisés à participer au scrutin n'ont pas véritablement remis en question la politique du Kremlin, tandis que l'opposant Boris Nadejdine a vu sa candidature rejetée.

Le Kremlin avait prévenu toute forme de protestation pendant les trois jours d'élection, et l'ONG OVD-Info a signalé l'arrestation d'au moins 74 personnes pour diverses actions de protestation durant le scrutin.