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Publié le lundi 10 février 2025
Emmanuel Macron propose Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel : entre enjeux politiques et critiques de l'opposition
Richard Ferrand a été désigné ce lundi par Emmanuel Macron pour prendre la présidence du Conseil constitutionnel, succédant ainsi à Laurent Fabius.
Ce proche du président, qui a été l'un des premiers à rejoindre le mouvement En Marche, devra néanmoins obtenir l'aval du Parlement pour être officiellement nommé.
Cette nomination pourrait constituer un legs significatif pour le chef de l'État, sachant que le futur président du Conseil constitutionnel exercera jusqu'en 2034, au-delà de son mandat présidentiel.
La décision est d'autant plus délicate dans le contexte politique actuel, où des figures comme Marine Le Pen pourraient accéder au pouvoir.
Le Rassemblement national, tout comme la droite, a souvent critiqué le rôle du juge constitutionnel.
De plus, le RN envisage une modification de la Constitution concernant l'immigration par le biais de l'article 11.
Edwige Diaz, porte-parole du RN, a exprimé des préoccupations quant à l'indépendance du Conseil constitutionnel, soulignant que la désignation d'un proche d'Emmanuel Macron pourrait susciter des doutes à ce sujet.
En parallèle, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, proposent chacun un candidat : Laurence Vichnievsky, ancienne magistrate, pour la première, et Philippe Bas, sénateur, pour le second.
Ces candidats visent à remplacer Corinne Luquiens et Michel Pinault, dont les mandats toucheront à leur fin.
Ils devront tous passer par une audition parlementaire, les candidatures pouvant être rejetées si trois cinquièmes des membres des commissions compétentes s'y opposent.
Richard Ferrand, ancien député socialiste, a joué un rôle clé dans le mouvement d'Emmanuel Macron, devenant le premier parlementaire à le soutenir et prenant des responsabilités importantes, que ce soit comme ministre ou dans son rôle de président de l'Assemblée nationale.
Malgré sa défaite aux élections législatives de 2022 dans le Finistère, il continue d'être en contact avec le président tout en ayant pris du recul de la scène politique active.