Publié le vendredi 30 août 2024
EPR de Flamanville : EDF sollicite l'ASN pour lancer la première fission et prévoit une production d'électricité d'ici septembre
EDF a sollicité l'approbation de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour procéder à la première fission de l'EPR de Flamanville, une étape essentielle pour démarrer la production d'électricité.
Selon l'ASN, qui a confirmé la réception de cette demande le 30 août 2024, l'analyse de celle-ci interviendra dans les jours à venir.
La première fission nucléaire génère l'énergie nécessaire pour produire de la vapeur, qui, à son tour, entraîne une turbine permettant la production d'électricité.
EDF prévoit que les premiers kilowatts du réacteur, le quatrième de ce type à voir le jour dans le monde, seront injectés dans le réseau électrique d'ici le 21 septembre, respectant ainsi son calendrier malgré un retard de douze ans par rapport aux prévisions initiales. À ce stade, le réacteur devrait atteindre une puissance de 25 %.
Une fois que l'EPR fonctionnera à pleine capacité, il aura la capacité de fournir de l'énergie à environ trois millions de foyers.
EDF dispose déjà d'une autorisation de mise en service pour ce réacteur, la plus récente des centrales françaises, et a procédé au chargement de 60 000 éléments de combustible dans son cœur.
Les phases d'essai, à froid puis à chaud, ont été menées et finalisées respectivement en juillet.
La relance du programme nucléaire en France, notamment avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2 par le président Emmanuel Macron, participe au contexte symbolique du démarrage de cette installation qui a été bousculée par de nombreux problèmes techniques ayant fortement alourdi son coût.
Le chantier, qui a duré dix-sept ans, a vu ses dépenses grimper à 13,2 milliards d'euros, bien au-delà du budget initial de 3,3 milliards, et même jusqu’à 19 milliards selon certaines évaluations.