Un ancien couvent à Lisieux, occupé par une trentaine de migrants, a été évacué le 30 octobre, juste avant le début de la trêve hivernale.

Le propriétaire de ce bien a exprimé son soulagement face à la rapidité de l’évacuation, qui s'est déroulée sans incidents majeurs.

Les migrants avaient squatté les lieux depuis le 5 octobre, mais une procédure d'expulsion, basée sur la loi connue sous le nom de "loi Kasbarian", a conduit cette évacuation.

Adoptée à l'été 2023, cette législation vise à faciliter les expulsions, offrant un avantage certain au propriétaire.

Les militants pour les droits des exilés avaient espéré que l'ancien couvent, resté inoccupé pendant dix mois, pourrait servir de refuge durable.

Ils pensaient à l'origine que le bâtiment appartenait au diocèse et comptaient sur une intervention fondée sur des principes de solidarité chrétienne.

Cependant, le bien avait été vendu à un promoteur immobilier en décembre 2022, qui a ensuite proposé un projet de création d'un hôtel hospitalier, ce qui a accéléré le processus d'expulsion.

Dès le 16 octobre, les occupants avaient reçu une notification de départ, mais un recours en justice avait retardé le processus.

Finalement, le tribunal administratif a rejeté leur demande, permettant à l'expulsion de se dérouler.

Les occupants ont quitté les lieux dans la nuit précédant l'évacuation prévue, se dirigeant vers un autre bâtiment vacant, une ancienne maison de retraite à proximité.

Ces migrants, qu'ils soient adultes ou mineurs, ont désormais un abri pour passer l'hiver, et l'on peut douter qu'une nouvelle évacuation soit envisagée immédiatement.