
Publié le mercredi 02 octobre 2024
Exploitation sexuelle d'une adolescente de 14 ans : une enquête ouverte après sa dénonciation au Havre
Une adolescente de 14 ans, identifiée sous le prénom de Léa*, s'est présentée le 24 septembre 2024 au commissariat du Havre pour solliciter de l'aide, après avoir été contrainte à la prostitution.
Selon ses témoignages, elle aurait été menacée, droguée et exploitée sexuellement par Marie*, une jeune fille de 17 ans également pensionnaire du même foyer, ainsi que par un homme de 40 ans surnommé Yann*.
Léa aurait subi cette exploitation pendant plusieurs jours, entre le 1er mai et le 23 septembre 2024, dans des appartements loués via une plateforme de location, où, d'après ses dires, elle a été victime de violences.
Le lendemain de sa déclaration, les autorités ont procédé à l'interpellation de Marie, qui a été placée en garde à vue.
Selon ses déclarations, elle aurait elle-même été prostituée à l'âge de 14 ans et aurait été victime de viol par Yann.
Marie a également affirmé agir en tant qu'intermédiaire entre Léa et Yann, tout en soutenant que Léa n'était pas forcée à se prostituer, selon les informations fournies par le parquet.
Yann, arrêté et placé en garde à vue également, a nié toutes les accusations liées à l'exploitation sexuelle, prétendant ne jamais avoir contraint quiconque à la prostitution et affirmant un lien affectif avec Marie, qu'il souhaite guider dans sa vie.
Le même jour, Anna*, la sœur de Yann, a été interpellée alors qu'elle quittait le domicile de ce dernier, en possession d'une somme conséquente de 6 000 euros en espèces.
Suite à ces événements, Yann, Marie et Anna ont été présentés devant un juge, face à des charges de "viol sur une mineure de plus de 15 ans, proxénétisme aggravé et recel de biens issus de proxénétisme aggravé".
Yann a été placé en détention provisoire, tandis que Marie et Anna ont été mises sous contrôle judiciaire.
Le procureur de la République du Havre a souligné que la protection des mineurs et la lutte contre le proxénétisme sont des priorités de la politique pénale actuelle. *Prénoms d'emprunt.