Publié le mardi 10 décembre 2024
"Greenpeace se réjouit de la relaxe de ses militants, jugée victoire contre la répression des actions environnementales"
Le tribunal maritime du Havre a prononcé ce mardi 10 décembre la relaxe de sept militants de Greenpeace, qui avaient causé des perturbations à l'entrée du terminal méthanier Cape Ann lors d'une action non violente en septembre 2023.
Cette décision a été accueillie positivement par l'association, qui conteste la nécessité de cette infrastructure destinée au gaz naturel liquéfié.
Les activistes, dont la porte-parole de Greenpeace et deux journalistes, avaient été appelés à comparaître pour de prétendus délits liés au droit maritime.
Alors que le parquet avait requis une relaxe pour les journalistes, il avait aussi signalé que les militants avaient violé un arrêté interdisant de s'approcher à moins de 1850 mètres du terminal.
Les réquisitions mentionnaient une amende de 5000 euros, avec une partie de celle-ci avec sursis, ainsi qu'une interdiction d'accès au port du Havre pendant deux années.
Apolline Cagnat, responsable juridique de Greenpeace, a déclaré que ce jugement constitue une victoire dans un contexte où la criminalisation des actions environnementales est en hausse.
Elle a souligné l'importance de protéger les libertés individuelles, tout en affirmant que ce jugement renforce la légitimité de leur combat contre des projets contraires aux enjeux climatiques actuels.
L'avocat des prévenus, Maître Alexandre Faro, a exprimé sa satisfaction concernant la décision du tribunal, qui a jugé que les militants n'avaient pas participé directement à des actes d'abordage ou d'obstruction du navire, ce qui a conduit à leur relaxe.