La Foire aux bulots est prévue à Pirou, dans la Manche, les 26 et 27 avril 2025.

Dans la Baie de Granville, ce mollusque est particulièrement apprécié et souvent commenté par les visiteurs qui viennent se renseigner sur sa préparation et ses lieux de pêche.

Dans cette région, les pêcheurs ont une limite de capture de 210 kg par jour par individu et de 630 kg par jour par bateau.

La tradition de la pêche au bulot, qui se pratique depuis plusieurs siècles le long de la côte de la Manche, repose sur la pêche à pied et l’utilisation de casiers, notamment lors des grandes marées.

Le terme « bulot » dérive de la Normandie, où il est devenu plus courant que le nom scientifique original, Buccin, selon les organisateurs de la foire.

Avec une production annuelle de 3000 tonnes, la région est le premier acteur de la pêche au bulot en France.

Ce gastéropode préfère les eaux froides et la Baie de Granville constitue l'une de ses zones de répartition les plus au nord.

Sa reproduction a lieu en hiver, lorsque les températures sont idéales.

En été, pour se protéger de la chaleur, le bulot s'enfouit dans le substrat, réduisant ainsi son alimentation, ce qui provoque une baisse des captures, un phénomène que les pêcheurs appellent « coupure estivale ».

Le réchauffement climatique, avec des étés prolongés et des hivers moins rigoureux, aggrave cette situation en perturbant le cycle reproducteur du bulot.

Une période prolongée sans alimenter cet animal peut compromettre son état physique, le rendant moins apte à stocker les réserves nécessaires à la maturation de ses organes reproducteurs.

Des hivers trop cléments ne favorisent pas non plus une ponte abondante et réussie des femelles, ni une élévation efficace du taux de survie des jeunes bulots.