Depuis le début du mois de septembre 2023, le secteur de Bacqueville-en-Caux a été touché par une série troublante d'incendies d'exploitations agricoles, avec un total de dix incidents signalés.

Le dernier en date s'est produit ce mardi à Tôtes, en Seine-Maritime, où un hangar de 800 m² a été entièrement ravagé par les flammes, suscitant des soupçons de criminalité.

Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les circonstances de cet événement.

Cinq jours après l'incendie, des signaux de fumée persistent parmi les débris.

Marine et Baptiste, les exploitants, affichent une profonde déception face à la destruction de leur hangar.

N'étant pas sur place au moment du sinistre, le couple a tenté de gérer la crise par téléphone.

Marine raconte : "J'ai réussi à prévenir mon beau-père qui a pu sauver nos animaux à la dernière minute. Ça a vraiment été une course contre la montre, entre 19h35 et 19h40, le bâtiment était déjà en flammes." Les animaux ont été évacués en toute sécurité, mais la perte du hangar de 800 m² est un coup dur pour le couple.

Baptiste a vu disparaitre sa paille, son foin et ses engrais dans l’incendie. "Je suis désespéré, je ne peux pas continuer à travailler dans de telles conditions.

Nos animaux méritent des soins, et il nous faut des solutions rapidement", déclare-t-il.

Ce triste événement fait suite à une série d’incendies agricoles dans la région, totalisant dix en un an et demi, alimentant l'inquiétude parmi les agriculteurs locaux.

Hervé Delaunay, président de la FNSEA au niveau du canton de Tôtes, évoque une ambiance de "psychose, stress et fatalisme", précisant que de nombreux agriculteurs modifient leur façon de travailler et déplacent leur matériel par crainte de nouveaux sinistres.

Actuellement, Marine et Baptiste oscillent entre désespoir et colère, mais ils peuvent compter sur le soutien de leurs collègues agriculteurs ainsi que de plusieurs collectivités qui proposent leur aide.

L'objectif principal est de faciliter la reconstruction des exploitations touchées, en espérant que, d’ici l’été prochain, les exploitants pourront à nouveau protéger leur foin, leur paille et leurs récoltes.