Publié le lundi 13 janvier 2025
"Inondations : êtes-vous vraiment protégé par votre assurance ?"
Lorsque vient le moment de s'assurer contre les risques d'inondation, il est crucial de prendre le temps d'examiner attentivement son contrat d'assurance et d'interroger son assureur sur les différents enjeux liés à la couverture.
De nombreuses subtilités existent entre les différentes garanties.
Frédéric Chazal, représentant d'un syndicat d'agents d'assurance, souligne qu'il n'existe pas d'assurance spécifiquement dédiée aux inondations ; les polices d'assurance prévoient plutôt une couverture pour les dégâts des eaux.
Ainsi, il est important de distinguer entre ce qui relève des dégâts des eaux, tels qu'une fuite ou un débordement d'appareil électroménager, et une inondation, qui fait référence à une entrée d'eau provenant de l'extérieur, comme dans le cas d'un débordement de rivière.
Les garanties offertes diffèrent en fonction de la nature du sinistre.
Bien qu'une assurance spécifique pour les inondations soit absente, il est parfois possible d’ajouter une "garantie événement climatique" à son contrat.
Cette garantie peut couvrir des sinistres liés à des événements tels que des tempêtes, et il faut veiller à vérifier si elle inclut également la couverture des inondations.
Un restaurateur, victime d'inondations récurrentes, témoigne des difficultés rencontrées en matière d'assurance, soulignant que sa couverture était valide jusqu'à ce qu'une nouvelle crue se produise, ce qui a compromis ses droits à l'indemnisation.
Frédéric Chazal insiste sur l’importance de l’aléa dans l'assurance : si l’on sait qu’un événement est susceptible de se reproduire, cela peut avoir des conséquences négatives sur la validité du contrat.
Les paiements des primes d'assurance sont également influencés par la localisation géographique de l'assuré ; les zones sujettes à des risques d'inondation impliquent généralement des coûts plus élevés.
Chazal rappelle que la compagnie d'assurance a la possibilité de limiter ses garanties, tout en précisant que la loi Hamon permet à la fois aux assurés de résilier leur contrat après un an, mais aussi aux assureurs de dénoncer un contrat suite à plusieurs sinistres.
Enfin, l'officialisation de l'état de catastrophe naturelle permet d'accéder à des fonds destinés aux sinistrés, et ce, même sans une assurance spécifique.
Toutefois, il est souvent préférable de recourir à sa propre assurance, car les franchises appliquées peuvent représenter des montants plus faibles que celles définies par l'État.
Il est également essentiel de noter que les véhicules assurés au tiers ne sont pas couverts par les dispositifs liés aux catastrophes naturelles.