La Commission européenne a donné son approbation à la France pour mettre en place une interdiction des puffs, ces cigarettes électroniques jetables populaires auprès des jeunes.

Cette décision fait suite à l’adoption en décembre 2023 d’une loi à l’Assemblée nationale, suivie d'une validation par le Sénat en février.

L'aval européen était nécessaire pour permettre la mise en œuvre de cette législation.

Une étude menée par Alliance contre le tabac en novembre 2023 a révélé que 15% des adolescents avaient déjà eu recours aux puffs, et parmi ceux-ci, 47% ont commencé à consommer de la nicotine par ce biais.

Bien que ces dispositifs soient vendus légalement aux personnes de plus de 18 ans dans les bureaux de tabac, leur attractivité est renforcée par des arômes qui rappellent des saveurs enfantines, ainsi que des designs colorés qui se mêlent facilement aux fournitures scolaires, comme l’a souligné la députée écologiste Francesca Pasquini, à l'origine de la mesure.

Dans sa déclaration, la Commission européenne a évoqué des préoccupations de santé publique, affirmant que l'interdiction des puffs est "justifiée, nécessaire et proportionnée" face aux enjeux sanitaires liés à leur utilisation.

Francesca Pasquini a ajouté que ceci représentait une "aberration" sur le plan de la santé publique.

De plus, les impacts environnementaux de ces cigarettes jetables, notamment en raison des microplastiques et des batteries en lithium qu'elles contiennent, ont été soulignés comme des points cruciaux par la France.

L'instance européenne a également noté que le faible coût des puffs, comparativement à un paquet de cigarettes traditionnel, les rend attrayantes pour les consommateurs, en particulier les jeunes.

Il est important de noter que cette validation s'applique uniquement aux puffs et non aux autres types de cigarettes électroniques rechargeables, dont la vente reste permise.