15 lycées normands proposent maintenant des distributeurs de protections périodiques en libre-service.

La Région Normandie a lancé ce dispositif expérimental pour lutter contre la précarité menstruelle.

Grâce à cette initiative, les lycéennes auront accès gratuitement à des serviettes hygiéniques en cas d'imprévu ou de difficultés financières.

Le Lycée Albert Sorel d'Honfleur fait partie des 15 établissements où les serviettes sont disponibles dans les toilettes des filles.

En plus des distributeurs, les lycéennes pourront également se procurer des serviettes lavables dans les infirmeries.

C'est suite à l'appel des élèves de ce lycée calvadosien que la Région Normandie a décidé de mettre en place ce projet.

Trois anciennes lycéennes ont porté ce projet pour obtenir un distributeur contenant des protections périodiques. Émilie et Cécile, qui ont pris leur place au conseil de la vie lycéenne, se réjouissent de cette avancée : "C'est génial d'avoir ce distributeur, cela développe une certaine maturité.

Je prends ce dont j'ai besoin et je laisse aux autres filles qui en ont plus besoin".

Les garçons, tels que Théophile et Raphaël, soutiennent également ce projet en prenant conscience de l'importance de cette initiative et de la libération de la parole sur les règles.

Cette mesure est non seulement une réponse aux préoccupations financières des familles, mais aussi une prise de conscience générale au sein du lycée.

L'achat annuel de serviettes et de tampons peut coûter entre 100 et 150 euros.

Sophie Gaugain, première vice-présidente de la Région normande, souligne : "Il fallait agir, car tout le monde n'a pas la capacité de financer son propre équipement".

Pour le CPE du lycée Eric Maurel, ce dispositif est un réel progrès qui améliore les conditions de vie quotidienne des élèves et contribue à un bon climat dans l'établissement.

Ce projet pilote concerne 15 lycées normands, répartis dans les départements de l'Eure, du Calvados, de l'Orne, de la Seine-Maritime et de la Manche.

Il vise à soutenir 4 551 jeunes filles normandes dans cette première phase de test. À long terme, la Région Normandie prévoit d'étendre ce dispositif à l'ensemble du territoire normand.