Le Sénat a adopté la suppression de l'aide médicale d'État (AME) pour les sans-papiers, lors de l'examen du projet de loi sur l'immigration.

Cette réforme, introduite par la droite sénatoriale et non contestée par le gouvernement, transforme l'AME en "aide médicale d'urgence".

La ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a affirmé que cette mesure ne devrait pas figurer dans le projet de loi sur l'immigration, ouvrant ainsi la possibilité d'une annulation de la réforme par l'Assemblée nationale.

Toutefois, malgré l'attachement du gouvernement à l'AME en tant que dispositif de santé publique, il s'est remis à la "sagesse" des sénateurs sur cette proposition de réforme.

Cette mesure votée par 200 voix pour et 136 contre implique que l'AME sera remplacée par une aide médicale d'urgence, qui couvrira principalement les maladies graves, les douleurs aiguës, les soins liés à la grossesse, les vaccinations et les examens de médecine préventive.

La réforme a suscité une vive opposition de la part de la gauche sénatoriale, mais ses arguments n'ont pas été retenus.

La droite justifie cette réforme en raison des risques d'"appel d'air" qu'elle estime représenter l'AME, ainsi que son coût.

Si la proposition n'est pas retoquée à l'Assemblée nationale, elle pourrait entraîner de réels risques pour le système de soins français.

Cependant, le gouvernement est ouvert à d'autres pistes d'évolution de l'AME et est prêt à les explorer.