Le dictionnaire amoureux de la Moselle: NICOLAS Les parents des enfants nés au début des années 80 semblent avoir été touchés par une étrange épidémie de manque d'originalité.

Un virus nuisible, peut-être transmis par un moustique exotique, aurait inoculé une dose permanente de premier degré à ses victimes, limitant ainsi la palette de prénoms possibles pour leurs progénitures à un choix restreint : Nicolas ou Julien pour les garçons (et peut-être Benoît ou Guillaume pour les plus audacieux), Céline ou Émilie pour les filles. À l'époque de l'école primaire, il y avait carrément quatre (voire cinq) Nicolas rien que dans ma classe : Nicaise, Remiatte, Gauche, Turon (mes excuses pour le cinquième éventuel si j'ai omis son nom).

Imaginez la scène : lorsque Monsieur Duval, notre professeur, appelait "Nicolas" pour le réprimander, cinq suspects potentiels tournaient simultanément la tête, arborant un air innocent.

Le dictionnaire amoureux de la Moselle nous révèle donc que le prénom Nicolas a connu une popularité sans précédent dans cette région à cette époque.

Une tendance étonnante qui mérite d'être soulignée.

Comment expliquer une telle convergence de prénoms ?

Est-ce le fruit du hasard ou existe-t-il d'autres explications ?

L'histoire du prénom Nicolas en Moselle provoque assurément de nombreux questionnements.