Publié le mardi 15 avril 2025
"Les cigognes du Bessin en danger : la protection d'une espèce rare menacée par la destruction de nids"
Quatorze nids de cigognes ont été récemment détruits à Montmartin-en-Graignes, dans le département de la Manche, malgré le fait que ces oiseaux migrateurs soient une espèce protégée.
Les cigognes blanches se plaisent dans les marais du Bessin et du Cotentin, où elles établissent leurs nids durant plusieurs mois de l’année.
Ces majestueux oiseaux se perchent dans les arbres des marais, cherchant un endroit tranquille pour élever leurs jeunes.
Certaines femelles sont déjà en train de couver.
Alain Chartier, passionné d'ornithologie, exprime son admiration : "C'est un oiseau magnifique, avec une envergure impressionnante." Il observe les différentes cigognes qui sont revenues ce printemps.
Tandis que certains couples se recherchent, d'autres se sont déjà formés.
Les marais du Cotentin constituent un habitat idéal pour leur reproduction.
Alain Chartier, bénévole au Groupe Ornithologique Normand, précise que "notre milieu humide et riche en faune est exactement ce qu'elles recherchent, surtout en raison de leur régime alimentaire strictement carnivore, qui leur assure une abondance de nourriture, notamment d'insectes aquatiques." Introduites dans la région dans les années 1980, les cigognes blanches sont aujourd'hui environ 1 200 en Normandie, avec près de la moitié d'entre elles nichant dans ces marais.
Cependant, Alain Chartier rappelle que "c'est une espèce rarissime à l’échelle mondiale", avec seulement 250 000 couples recensés.
Leur protection est cruciale, d’autant plus que des incidents comme la destruction de nids doivent être évités, tels que l'événement récent lié à l'élagage de haies. À 76 ans, Alain Chartier continue de veiller sur ces oiseaux souverains, une passion qu'il nourrit depuis son adolescence. "Mon intérêt pour les oiseaux remonte à mes 15 ans, et je ne compte pas m’arrêter.
Je continuerai d'observer et d'étudier les oiseaux jusqu'à mon dernier jour," affirme-t-il.
Les cigognes resteront dans la région jusqu'à septembre, avant de migrer vers l'Espagne ou les savanes africaines pour l'hiver.
