Les organisateurs du 80e anniversaire du Jour-J, lors de leur visite en Normandie, accordent une attention particulière à la Mémoire civile.

La Mission Libération, qui supervise l'événement, s'est rendue dans la région pour rencontrer les acteurs locaux.

Au cours de cette visite, plusieurs lieux symboliques ont été visités, tels que la Cité de la mer à Cherbourg, le haras de Saint-Lô, Omaha Beach (théâtre de la grande cérémonie le 6 juin 2024) et le cimetière américain de Colleville.

Bien que les organisateurs n'aient rien annoncé officiellement, ils ont souligné à plusieurs reprises l'importance de mettre à l'honneur la Mémoire des civils.

L'ambassadeur Philippe Etienne, président de la Mission Libération, a déclaré : "Chacun souhaite valoriser les témoignages et les histoires individuelles, qu'elles soient très connues ou pas assez, et contribuer à leur diffusion".

Dans cette optique, la Mission Libération, basée à Paris, multiplie les rencontres avec les relais locaux, car de nombreuses histoires "civiles" restent enfouies dans les familles et chez les témoins encore vivants.

L'idée est de s'appuyer sur les associations, les académies, le réseau des préfets et la population pour faire émerger cette Mémoire.

L'historien Denis Peschanski, président du comité scientifique de la Mission, souligne la complexité de cette Mémoire, en particulier en Normandie.

Selon lui, le défi principal de ce 80e anniversaire est d'intégrer la Mémoire des bombardements alliés dans un récit plus large sur les civils pendant la guerre.

Ainsi, il recommande de chercher l'intime à travers la collecte d'objets personnels tels que des journaux intimes, des lettres ou des films amateurs de l'époque.

Cet accent mis sur la Mémoire civile se traduit également par des initiatives telles que la création du Mémorial de Falaise et la cérémonie prévue le 5 juin à Saint-Lô, ville presque entièrement détruite par les bombardements.

Le Président Emmanuel Macron assistera d'ailleurs à cet hommage rendu aux victimes civiles.