Marelli à Argentan : les syndicats changent de stratégie pour faire avancer les négociations Ce matin à Argentan, une partie des salariés de Marelli se sont mobilisés dans la cour de l'entreprise de fabrication de pièces automobiles.

Ils attendaient le directeur des ressources humaines de la branche moteur à combustion du groupe italien, venu pour entamer des négociations.

Le ton a changé aujourd'hui avec un débrayage lancé par les syndicats.

Jean-Philippe Fresny, délégué CGT et représentant de l'intersyndicale, explique : "On a changé un peu de ton aujourd'hui, c'est pour ça qu'on a enclenché un débrayage.

Le personnel commence à s'impatienter et n'a pas l'impression que ça avance très vite".

Depuis le 4 octobre, les salariés sont conscients que le site de Marelli doit fermer d'ici la fin du mois de janvier 2024, début février.

Les syndicats avaient préféré agir en sous-marin afin de préparer le départ des salariés, mais ils ont décidé aujourd'hui d'exercer une pression en pointant du doigt l'actionnaire du groupe Marelli, le fonds d'investissements KKR. "On a l'impression de ne pas avoir les bons interlocuteurs, d'être dans un budget qui semble déjà figé", déclare Jean-Philippe Fresny à l'issue des premières négociations.

Cependant, à la fin de cette cinquième journée de négociations, une avancée a été constatée.

Une légère victoire pour les syndicats qui reviennent à une stratégie de petits pas.

Les discussions de l'après-midi ont été jugées "satisfaisantes" par l'intersyndicale, qui estime ne plus avoir besoin de la pression des salariés.

Le contenu précis des négociations n'a pas encore été communiqué.

C'est un soulagement pour les salariés de l'usine Marelli de Saint-Julien-du-Sault, dans l'Yonne.

Après une grève entamée le 9 novembre 2023, ces salariés ont réussi à trouver un accord avec la direction et ont décidé de mettre fin à leur mouvement.