Le 21 août 1944, les soldats belges et luxembourgeois de la brigade Piron ont libéré la ville de Cabourg, sur la côte Fleurie.

Près de 80 ans plus tard, des commémorations ont été organisées pour honorer ces libérateurs, un acte de reconnaissance qui semble faire défaut dans leur pays d'origine, selon les témoignages des descendants des vétérans.

Jocelyne de Pelsemacker, dont le père était membre de la brigade, a révélé qu’elle a découvert tardivement l’histoire de son père.

Elle raconte : « Petit à petit, j'ai appris ce qu'il avait vécu.

On a du mal à imaginer un père aimant traverser des épreuves si difficiles. » Avec son frère Bernard, elle participe aux cérémonies commémoratives de Cabourg depuis cinq ans, où ils ressentent une profonde gratitude de la part des habitants.

Ce sentiment de reconnaissance est cependant moins présent en Belgique, d'après Bernard de Pelsemacker.

Il exprime : « En Belgique, le sujet est peu abordé.

Nous ne bénéficions pas de la même reconnaissance que celle que nous ressentons ici. » Particia Destrebecq, également fille d’un vétéran, partage cette observation.

Elle souligne le contraste frappant lors des cérémonies en Normandie : « Nous tenons ces commémorations à cœur, car ici, les gens ont vécu ces événements de près et ont reconnu l'apport de la brigade Piron. » Chaque année, ces descendants se rendent ainsi en Normandie, non seulement pour honorer la mémoire de leurs pères, mais aussi pour se connecter avec l’héritage historique de leur famille et le travail des soldats belges et luxembourgeois.