Marielle Olivier, dentelière reconnue et lauréate des Trophées de l’artisanat 2024, se spécialise dans un domaine en perte de vitesse : la guipure d’Irlande.

Cette technique de dentelle au crochet, populaire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, est une variante du crochet inspirée de la dentelle de Venise.

La guipure d’Irlande se caractérise par l’emploi d’un bourdon, un cordon épais entouré d'un fil fin, qui permet d'apporter du volume aux motifs.

Marielle Olivier, couronnée meilleure ouvrière de France dans sa spécialité, explique que l'utilisation de fil et d'un petit crochet lui permet d'atteindre la légèreté et la finesse de ses créations.

Pour elle, la dentelle devient une forme d’expression artistique en trois dimensions.

La création commence souvent par des esquisses sur papier, ce qui l’aide à mieux appréhender les proportions et identifier d'éventuelles difficultés lors de la réalisation.

Certaines de ses œuvres, comme les mitaines art nouveau en soie, nécessitent plusieurs semaines, voire des mois de travail, accumulant ainsi des centaines d'heures entre conception et fabrication.

Ayant appris l’art du crochet dès l’âge de huit ans grâce à sa grand-mère, Marielle a d’abord évolué dans le secteur administratif avant de se tourner vers sa passion.

Elle a fondé sa propre entreprise récemment, motivée par un besoin de créativité tangible et de connexion avec les matériaux.

Pour elle, travailler de ses mains est essentiel pour l'équilibre humain et fait intrinsèquement partie de notre existence.

En plus de son activité, Marielle Olivier est également présidente de l’association des Meilleurs ouvriers de France en Normandie, un rôle qu'elle assume avec fierté depuis plusieurs années.

Cette reconnaissance témoigne de l'importance du savoir-faire artisanal, perçu comme un patrimoine culturel à transmettre de génération en génération.

Dans son travail, elle allie tradition et modernité, prouvant que l’art nouveau a encore beaucoup à offrir.