Les enseignants de Caen se mobilisent contre l'instauration des groupes de niveaux au collège.

En effet, une centaine d'enseignants ont manifesté leur mécontentement ce mardi 2 avril à Caen, appelés par l'intersyndicale Éducation.

Cette mobilisation fait suite à la réforme proposée par le Premier ministre Gabriel Attal, intitulée "le choc des savoirs", visant à améliorer le niveau de l'école.

La principale source de colère des professeurs réside dans l'introduction des groupes de niveaux, envisagée pour les élèves de sixième et de cinquième dès la rentrée 2024.

Ils refusent catégoriquement de trier les élèves, craignant que cela ne creuse les inégalités et ne détruise le principe d'égalité des chances.

Par ailleurs, les enseignants mettent en avant les risques de stigmatisation et de discrimination que cette mesure pourrait entraîner.

En effet, selon Isabelle, professeure de français, qualifier un élève de "nul" peut avoir des conséquences désastreuses sur sa motivation et sa réussite scolaire.

Sur un plan plus pratique, la mise en place de ces groupes de niveaux pose également des défis organisationnels.

Ivan Ygouf, co-secrétaire de la FSU du Calvados, souligne les difficultés que cela engendrera au niveau des emplois du temps et du nombre insuffisant de professeurs dans certaines matières.

Cette mobilisation a entraîné un taux de grève de 3.5% dans le 1er degré et de 8.8% dans le second degré, selon l'académie de Normandie.

Les enseignants prévoient de reconduire le mouvement jusqu'à vendredi pour faire entendre leurs revendications.