Les parlementaires du Calvados, représentant la gauche, le centre et la droite, ont uni leurs voix pour adresser un courrier au Premier ministre, Michel Barnier.

Ils expriment leur consternation face à l'adoption par le Conseil régional d'Ile-de-France d'une motion d'opposition concernant le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN), qu'ils considèrent comme une attaque confuse sur l'artificialisation des sols et sur les nuisances engendrées par ce chantier.

Ce projet, annoncé en 2009 par Nicolas Sarkozy et soutenu par les présidences de François Hollande et d'Emmanuel Macron, est jugé essentiel pour la région normande et plus particulièrement pour le Calvados.

Les parlementaires soulignent que cette ligne est cruciale, car la région souffre d'une desserte ferroviaire insuffisante, affectant à la fois le transport de passagers et de marchandises.

Ils affirment qu'il s'agit d'un enjeu de désenclavement pour le territoire et de stratégie maritime pour la France.

Ils avertissent que l'abandon de la LNPN aurait des conséquences économiques et environnementales désastreuses, en insistant sur son rôle dans la promotion du transport ferroviaire au détriment de la route, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Concernant les préoccupations financières des élus franciliens, les parlementaires calvadosiens assurent que seules les infrastructures du tronçon Paris-Mantes auront un impact financier sur l'Ile-de-France, qui n'aura donc à couvrir qu'une part des investissements totaux de 11 milliards d'euros, se chiffrant à 3,1 milliards pour la seule section concernée.

Signé par des représentants de tous bords politiques, ce courrier souligne le caractère transpartisan du soutien à ce projet.

Parmi les signataires figurent Corinne Ferret (PS), Sonia de la Provôté (UDI), Pascal Allizard (LR), Joël Bruneau (Liot), Arthur Delaporte (PS), Jérémie Patrier-Leitus (Horizons), Christophe Blanchet (Modem), Bertrand Bouyx (Horizons) et Élizabeth Borne (Renaissance).

Ils sollicitent ainsi la priorisation de la LNPN dans les agendas politiques.