Des rassemblements auront lieu ce samedi et lundi dans plusieurs villes à travers la France à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée le 25 novembre.

Organisées par des associations féministes, plus de 80 manifestations sont prévues, dénonçant les féminicides et les violences sexuelles, ainsi que toutes les violences de genre, selon le collectif NousToutes. À Paris, les participants se rassembleront à 14 heures à la gare du Nord.

D'autres événements sont prévus dans des villes comme Le Mans à 10 heures, Marseille à 11 heures, et à Toulouse, Metz, Rennes et Lille à 14 heures. À Avignon, le rassemblement débutera à partir de 15 heures devant le tribunal, tandis qu'à Rouen, il aura lieu à 16h30.

Le collectif NousToutes exige l'élimination des violences faites aux femmes et aux minorités de genre.

L'association met en lumière le fait que les féminicides se produisent tant dans les foyers qu'en public, affectant particulièrement les femmes trans, migrantes, travailleuses du sexe ou sans-abri, souvent invisibilisées.

En 2022, 93 femmes ont été tuées par féminicides, accompagnées de 319 tentatives et 773 cas de harcèlement menant à des suicides ou tentatives de suicide, portant le total à 1 185 femmes victimes, selon des données récentes.

Les manifestations soulignent également une culture du viol profondément enracinée dans la société.

Des récents cas d'agressions ont révélé que la majorité des agresseurs sont des hommes, illustrant la nécessité de faire face à ce problème.

En amont de ces événements, 63 organisations ont présenté un ensemble de 140 propositions visant à lutter contre les violences sexuelles sous toutes leurs formes, y compris le harcèlement, l'inceste, la pédocriminalité et les violences gynécologiques.

Ces groupes demandent un engagement financier annuel de 2,6 milliards d'euros pour cette lutte.

Parmi les recommandations figurent l'introduction de l'éducation sexuelle dans les écoles, la restriction de l'accès des mineurs à la pornographie, ainsi qu'une amélioration du système judiciaire pour les victimés, et la mise à disposition de soins psychologiques gratuits.

Depuis le mouvement #MeToo, les plaintes pour viol ont considérablement augmenté, mais les ressources judiciaires n'ont pas suivi cette tendance, entraînant des taux de classement sans suite alarmants.