Deux tonnes de cannabis ont été saisies sur un voilier à Cherbourg-en-Cotentin.

Mercredi 21 août, vers 19 heures, une opération douanière a été mise en place sur le quai Lawton Collins, où des agents, en tenue d’intervention et équipés de matériel de sécurité, ont interpellé un navire de plaisance de 14 mètres, dénommé *le Hold Fast II* et battant pavillon norvégien.

D'après un communiqué de Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes, les Garde-Côtes des Douanes ont contrôlé le voilier, qui se trouvait avec deux passagers en petite rade.

Lors de cette inspection, 56 ballots, ressemblant à des valises marocaines, ont été découverts, contenant au total 2 114 kg de résine de cannabis.

La valeur marchande de cette saisie est estimée à près de 17 millions d'euros, le prix du cannabis se chiffrant actuellement autour de huit euros le gramme.

Les occupants du bateau ont été immédiatement mis en retenue par les douanes et le parquet de Cherbourg a été informé.

Ils ont ensuite été placés en garde à vue.

Cette opération a été orchestrée par les marins du Service Garde-Côtes des Douanes de Nantes, avec l’aide de la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières, ainsi que le soutien des douaniers de la direction régionale de Caen.

La sécurisation du transfert des stupéfiants a été assurée par les équipes de la police nationale de Cherbourg.

Suivant les directives du parquet, l'enquête a été reprise par la Direction interdépartementale de la police nationale du Calvados ainsi que le service de police judiciaire de Caen, qui ont également pris en charge les deux individus.

En raison de l’ampleur de la saisie, des méthodes d'opération utilisées et de l'aspect international du dossier, le parquet de Cherbourg a transféré l'affaire au parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes le jeudi 22 août.

Les enquêtes se poursuivent sur plusieurs infractions, notamment l'importation et le trafic de drogue, ainsi que la participation à une association criminelle.

Les deux personnes, qui n'ont pas d'antécédents judiciaires, sont de nationalité norvégienne, âgées de 41 et 56 ans.

Leur garde à vue, régie par un cadre dérogatoire, peut être prolongée jusqu'à quatre jours, incluant le temps de rétention douanière.