Un ancien couvent de Lisieux, situé dans l'ex-Clinique des Buissonnets, a été investi par un groupe d'exilés en situation de précarité dans la matinée du 5 octobre.

Le collectif qui les soutient pensait que le bâtiment appartenait au diocèse, alors qu’il a été acquis par un promoteur immobilier, qui envisage d’y créer un hôtel hospitalier.

Le propriétaire des lieux, Erick Blandin, a affirmé qu'il a visité le site la veille, avec un clerc de notaire, constatant qu'il était entièrement vide.

Un voisin a également rapporté n'avoir vu personne à l'intérieur, tandis que la sœur qui avait vendu le couvent continue à s'y rendre régulièrement sans y croiser d’occupants.

Le promoteur a exprimé son désarroi face à cette occupation, déclarant que son projet de réhabilitation du couvent en chambres non médicalisées, destiné à offrir une alternative aux patients nécessitant des soins, est désormais compromis.

Tout en se disant compréhensif envers la situation des migrants, il a clairement indiqué qu'il ne s'opposait pas à leur besoin de logement.

De leur côté, les occupants ont avancé qu'ils étaient présents sur les lieux depuis plus de 48 heures, comme le prévoit la loi, et ont fourni des preuves d'occupation par le biais de photos géolocalisées.

Le collectif soutient qu'ils ont eu accès au bâtiment dans la nuit du 3 octobre et ont démontré leur présence sur le site.

La situation est tendue, avec une possible intervention de la Préfecture prévue pour début de semaine afin d’évaluer une éventuelle expulsion.

Par ailleurs, le propriétaire a déposé plusieurs plaintes, affirmant avoir été agressé lors de sa visite sur place, tandis que le représentant du collectif défend sa version des faits, indiquant qu'il a simplement repoussé le propriétaire.

Ce différend entre les deux parties sera également tranché par la justice.