Publié le mercredi 06 décembre 2023
Une enquête ouverte après la divulgation des noms des suspects dans l'affaire de la mort de Thomas à Crépol suscite l'attention du pôle national de lutte contre la haine en ligne.
Une enquête a été ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux des noms de plusieurs suspects dans l'affaire de la mort de Thomas à Crépol.
Ces informations ont été publiées par des militants identitaires, suscitant ainsi de vives réactions.
Les plaintes ont été transmises au parquet de Paris, où se situe le pôle national de lutte contre la haine en ligne, qui a immédiatement pris en charge cette affaire dès le 1er décembre.
Il est encore difficile de déterminer l'ampleur de ces fuites et le nombre exact de dépôts de plainte auprès du parquet de Valence.
Toutefois, il a été signalé que seuls huit individus aux noms et prénoms à consonance arabe ont été concernés, sans inclure ceux aux noms et prénoms dits "français".
Par ailleurs, un journaliste de France Bleu Drôme Ardèche a réussi à consulter le téléphone d'un militant d'ultra-droite présent à La Monnaie à Romans, une semaine après le décès de Thomas.
Ce téléphone contenait une liste de noms de suspects, ainsi que leurs adresses, les noms de leurs parents et leurs numéros de téléphone.
Face à ces révélations préoccupantes, le pôle national de lutte contre la haine en ligne a saisi les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les crimes de haine en ligne et la police judiciaire de Lyon.
Leur intervention se fonde sur "des propos publics et diffusés en ligne susceptibles de revêtir les qualifications de doxxing (divulgation de données personnelles avec mise en danger) et d’autres propos publics et en ligne pouvant être qualifiés de menaces de mort, provocation directe à commettre une atteinte à la vie, provocation à la haine".