Les tourbières, souvent perçues comme des milieux peu hospitaliers, jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et la gestion des ressources en eau.

En Normandie, et plus particulièrement près de Forges-les-Eaux, une initiative de restauration de ces écosystèmes a été engagée par un propriétaire foncier.

Jean-Philippe Tamarelle, qui a découvert sous son bois une épaisseur de tourbe atteignant 1,5 mètre, a vite compris que son terrain abritait un écosystème d’une grande valeur écologique.

Bien loin de son expérience dans le béton, il a entrepris un travail de déboisement, étape nécessaire pour permettre à la tourbière de prospérer.

Ses efforts ont porté leurs fruits, attirant des espèces comme les limicoles et les libellules, et contribuant à la revitalisation des lieux.

Depuis 2018, des suivis réguliers ont permis de noter le retour de la bécassine des marais.

L’engagement de M.

Tamarelle, qui consacre temps et finances à ce projet, est soutenu par la Fédération des chasseurs, qui œuvre pour la conservation des habitats naturels.

Une situation d’autant plus critique dans le bassin Seine-Normandie, où plus de la moitié des zones humides ont disparues en trois décennies.

Cette zone humide abrite la sphaigne, une plante caractéristique qui joue un rôle primordial dans la formation de la tourbe et agit comme une véritable éponge permettant de gérer les inondations.

Pour compléter ses efforts de gestion, le propriétaire a introduit deux vaches écossaises Highland Cattle, qui contribuent à réguler la végétation en se nourrissant de la molinie, favorisant ainsi le développement d’autres espèces végétales, comme la droséra, qui, à son tour, est carnivore.

Ce projet de restauration des tourbières souligne l’importance de ces écosystèmes uniques et la nécessité d’agir rapidement pour les préserver, afin de soutenir la biodiversité et de contribuer à la régulation climatique.