
Publié le dimanche 09 février 2025
Des milliers d’opposants iraniens à Paris appellent à une action internationale contre Téhéran après la chute d’Assad en Syrie
Des milliers d'opposants iraniens, venus de divers pays européens, se sont rassemblés à Paris pour exhorter la communauté internationale à adopter une position ferme face au régime de Téhéran.
Leur mobilisation a été alimentée par la récente chute de Bachar al-Assad en Syrie, un allié stratégique de l'Iran.
Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a critiqué les dirigeants mondiaux, affirmant qu’ils devraient soutenir le peuple iranien plutôt que de faire preuve de complaisance envers le régime en place.
Le CNRI est reconnu comme un des principaux groupes d'opposition en exil et représente l'Organisation des moudjahidine du peuple d'Iran, souvent désignée par le gouvernement iranien comme « terroriste ».
Des intervenants lors de la manifestation ont exprimé leur espoir quant à la pression que pourrait exercer le nouveau président américain, qui a jusqu'alors diffusé des messages en faveur d'une ligne dure vis-à-vis de l'Iran, notamment concernant son programme nucléaire, tout en insistant sur le fait qu'un accord pourrait également être envisageable.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a récemment averti son gouvernement contre toute négociation avec les États-Unis, qualifiant une telle approche d'« imprudente ».
Maryam Radjavi a évoqué des luttes internes au sein du régime à propos de l'opportunité de négocier avec Washington.
De son côté, l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt a affirmé la prévision de la chute du régime iranien, évoquant un parallèle avec les événements en Syrie.
Les manifestants, dont le nombre a été estimé à 6 000 selon la préfecture de police et à 20 000 par les organisateurs, ont fait flotter des drapeaux du CNRI, affichant des couleurs nationales et, parfois, des drapeaux ukrainiens.
Une exilée ukrainienne a souligné que de nombreuses armes en provenance d'Iran contribuent à la guerre en Ukraine, ajoutant une dimension internationale à leur revendication pour la justice.