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Publié le samedi 26 avril 2025
Gare du Nord : l'agresseur de 2023 face à la justice pour irresponsabilité pénale en raison de troubles mentaux
Le jugement dans l'affaire de l'attaque survenue à la gare du Nord au début de l'année 2023 sera rendu dans quelques mois.
La juge d'instruction en charge de cette enquête a sollicité la cour d'appel pour qu'elle se prononce sur l'irresponsabilité pénale de l'individu impliqué, qui avait blessé sept personnes, dont une gravement.
Cette demande a été confirmée par des sources proches du dossier.
L'incident s'est produit le 11 janvier, peu avant 7 heures, lorsque l'assaillant a attaqué ses victimes, utilisant un objet ressemblant à un poinçon, en moins de deux minutes, tant sur le parvis que dans l'enceinte de la gare.
D'après les témoignages recueillis, aucune revendication n'a été entendue pendant l'attaque, ce qui a conduit à traiter l'affaire dans le cadre d'une juridiction ordinaire plutôt que par la justice antiterroriste.
L'homme, interpellé par les forces de l'ordre, a été amené à l'hôpital et a révélé se nommer Mohamed-Amine M., né en Algérie en janvier 1991.
Au cours de l'enquête, il a évoqué avoir agi en raison d'« images de films qui le hantaient » et a confessé avoir eu l’intention de tuer.
Il a été mis en examen pour tentatives d’assassinats et placé en détention provisoire.
L'individu a été admis à plusieurs reprises en service psychiatrique au cours des deux années précédentes.
Un premier examen psychiatrique en juillet 2023 a conclu à la présence d'une maladie psychotique non maîtrisée, accompagnée d’un épisode délirant au moment des faits, indiquant une abolition de son discernement.
Une seconde expertise, effectuée en mars 2024, a également établi qu'il souffrait d’un délire aigu avec des thèmes de persécution.
Les experts ont tous recommandé des soins, décrivant l'assaillant comme potentiellement « dangereux ».
Dans sa dernière ordonnance, la juge a conclu à l’existence d’une pathologie mentale ayant totalement aboli son discernement au moment de l’attaque.
Elle a donc saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour qu'elle se prononce sur la responsabilité pénale du prévenu, l’audience étant prévue dans un délai de six mois.
L’avocat de l’assaillant a déclaré que les différentes expertises ont corroboré le fait que son client souffrait effectivement d’un trouble psychiatrique entravant sa capacité de discernement et qu'un traitement médical adéquat a été mis en place suite à ce diagnostic.