
Publié le mardi 11 mars 2025
Harcèlement moral : 18 mois de prison avec sursis requis contre une enseignante suite au suicide d'Evaëlle, 11 ans.
Le parquet a demandé, ce mardi 11 mars, une peine de 18 mois de prison avec sursis contre une enseignante accusée de harcèlement moral sur mineurs, en lien avec le suicide d'Evaëlle, une élève de 11 ans survenu en 2019.
Selon la procureure, cette éducatrice a "mis Evaëlle en pâture", contribuant à une atmosphère d’humiliation au sein de sa classe.
L’enseignante fait l'objet d'accusations pour avoir stigmatisé et isolé la jeune fille, qui était reconnue pour son intelligence précoce et sa singularité.
Le ministère public a souligné que ses actions avaient favorisé un climat où les comportements harcelants entre élèves devenaient acceptables, et a aussi demandé l'interdiction définitive d'exercer en tant qu'enseignante.
La procureure a exprimé son choc devant le manque d'empathie dont a fait preuve l’enseignante dans sa relation avec Evaëlle, décrivant des situations où la fillette était poussée à répondre aux reproches de ses camarades, malgré ses pleurs.
Le jugement final est attendu en fin de journée.
Depuis l'instauration d'une loi en mars 2022, le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit.
L’enseignante a toutefois bénéficié d’un non-lieu pour les accusations d'homicide involontaire.
La procureure a également mentionné que le comportement de cette enseignante pourrait avoir été un élément déclencheur du harcèlement subi par Evaëlle, victime d’insultes et de violences de la part de ses camarades à l'école.
L'alternance à un nouveau collège en 2019, après que ses parents aient porté plainte pour harcèlement, n'a pas permis d'éviter l'issue tragique.
Evaëlle s'est donnée la mort en se pendant à son lit après une entrée éprouvante en sixième.