
Publié le mercredi 09 avril 2025
Île-de-France : Baisse de la pollution de l'air en 2024, mais la santé des Franciliens reste menacée
Airparif, l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France, a annoncé dans un communiqué le 9 avril dernier que les niveaux de pollution de l'air continuent de diminuer, marquant une tendance observée depuis deux décennies.
Néanmoins, ces niveaux demeurent préoccupants pour la santé des habitants de la région.
Entre 2014 et 2024, la concentration de dioxyde d'azote (NO2), un polluant connu pour exacerber les risques de mortalité liés au diabète et aux AVC, a chuté de 45 % en moyenne, avec une réduction de 50 % entre 2004 et 2024.
De même, la quantité de particules fines (PM2.5), dont l'inhalation est associée à des maladies cardiovasculaires, respiratoires et des complications périnatales, a diminué de 35 % entre 2014 et 2024, et de 55 % sur la période de 2004 à 2024.
Cependant, les indices relatifs à l'ozone de basse altitude (O3), nuisible pour le système respiratoire, sont restés stables sur la même période, affichant des fluctuations importantes d'une année à l'autre, directement influencées par les conditions climatiques.
L'augmentation des températures favorisant la formation de cet ozone, son impact ne doit pas être sous-estimé.
En ce qui concerne les épisodes de pollution, 2024 a enregistré un total de trois événements, dont un lié aux particules et deux autres à l'ozone, représentant le plus bas nombre de jours de pollution jamais observé dans la région.
Les décès prématurés causés par la pollution de l'air connaissent également une tendance à la baisse, passant de 10 000 par an en Île-de-France en 2010 à 6 200 en 2019.
Cette amélioration générale est attribuée aux réglementations et aux politiques publiques mises en œuvre pour limiter les émissions de polluants atmosphériques, notamment en ce qui concerne le trafic routier, le chauffage et les activités industrielles.
Malgré ces avancées, la pollution atmosphérique continue de poser un risque significatif pour la santé, ayant entraîné en 2019 une perte moyenne d'espérance de vie de 10 mois par adulte en Île-de-France.
En 2024, plus de 2,6 millions de Franciliens respiraient un air dont les concentrations de polluants dépassaient les limites de la nouvelle directive européenne, à respecter d'ici 2030.