
Publié le lundi 11 décembre 2023
La pollution aux particules ultrafines à Paris est jusqu'à deux fois plus élevée le long des axes routiers
Paris : la pollution aux particules ultrafines deux fois plus élevée le long des axes routiers Selon une étude menée par Airparif début 2022 et publiée ce lundi 11 décembre, l'air à Paris est jusqu'à deux fois et demie plus pollué en particules ultrafines le long des routes par rapport aux zones éloignées du trafic routier.
Cette mesure vise à mieux comprendre l'étendue spatiale de ce polluant néfaste pour la santé, mais non réglementé.
La campagne de mesure s'est déroulée dans trois endroits de la capitale : à proximité du périphérique, le long d'un grand boulevard et dans une zone urbaine du 18e arrondissement.
Les résultats ont été comparés avec ceux du site de mesure permanent d'Airparif situé au centre de Paris.
Les relevés ont montré que le long du périphérique est, il y avait 25 600 particules par cm3, 21 900 particules par cm3 le long du boulevard Haussmann, tandis qu'à distance des axes de circulation, on comptait entre 9 900 et 10 800 particules par cm3.
Ces particules ultrafines, dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres, sont environ 1 000 fois plus fines qu'un cheveu.
Leur taille minuscule facilite leur pénétration profonde dans notre organisme, ce qui les rend dangereuses pour notre santé.
Elles proviennent principalement du trafic routier, du chauffage au bois et de la combinaison de gaz polluants.
Cette première étude a été complétée par d'autres mesures effectuées pendant l'été 2023, en excluant l'impact du chauffage au bois.
Grâce à une caméra de reconnaissance de véhicules, les niveaux de particules ultrafines ont été analysés en fonction des types de véhicules et de leur vitesse.
Les résultats seront présentés dans un rapport en 2024.
L'objectif de ce partenariat entre Airparif, la ville de Paris et Bloomberg philanthropies est d'améliorer la compréhension de l'étendue spatiale et temporelle de ce polluant atmosphérique, afin de mieux orienter les politiques publiques visant à améliorer la qualité de l'air dans la capitale française.
Cette démarche est en lien avec les propositions en cours pour la révision de la directive européenne sur la qualité de l'air ambiant.
Des discussions sont actuellement en cours au niveau européen concernant la norme Euro 7, qui vise à réduire la pollution causée par la circulation automobile.
Cette norme devrait entrer en vigueur en 2025 en remplacement de la norme Euro 6, et permettra de classer tous les véhicules, quelle que soit leur motorisation, selon leur niveau d'émissions de polluants.
Nolwenn Autret