Publié le jeudi 08 février 2024
La préfecture de police de Paris critique la mairie pour sa gestion des projets de circulation dans la capitale
La préfecture de police a critiqué la mairie de Paris pour sa gestion des projets de modification de la circulation dans la capitale. Élise Lavielle, la sous-préfète, a exprimé des inquiétudes quant à la façon dont la ville présente ses projets de manière isolée et indépendante, ce qui complique considérablement le travail d'analyse des services de la préfecture.
Lors d'un débat au Conseil de Paris sur le plan local des mobilités, Élise Lavielle a souligné que les projets en cours sont souvent impactés par d'autres projets dont les détails précis étaient jusqu'alors inconnus.
Cela rend la mesure des effets de report de la circulation extrêmement complexe, voire impossible dans certains cas.
De plus, certains projets majeurs ne font l'objet d'aucune étude d'impact.
La préfecture de police partage également des réserves concernant la Zone à trafic limité (ZTL) de Paris Centre, qui vise à éliminer le trafic de transit après les Jeux olympiques.
La préfecture n'est toujours pas d'accord pour inclure les quais hauts de la rive droite de la Seine et les îles de la Cité et Saint-Louis dans cette zone, ce qui pourrait entraîner un manque de lisibilité pour les conducteurs et une congestion de certaines voies.
Quant au projet de réduction de la vitesse maximale sur le périphérique, la mairie souhaite passer de 70 à 50 km/h malgré l'opposition du gouvernement.
Cependant, la sous-préfète estime que ce projet présente certaines incompatibilités avec le cadre juridique en vigueur.
Ces critiques de la préfecture ont suscité des réactions de la part de l'exécutif parisien.
David Belliard, adjoint aux mobilités, déplore que la préfecture fasse de la politique et soit le porte-voix du gouvernement.
Il se dit inquiet des propos d'appréciation de la politique publique de la mairie.
Il est clair que la gestion des projets de circulation à Paris est un sujet de friction entre la mairie et la préfecture de police.
Les deux parties doivent maintenant travailler ensemble pour trouver des solutions qui répondent aux besoins de tous les Parisiens.