Publié le vendredi 19 janvier 2024
Lycée Stanislas : malgré les "manquements", la région Île-de-France maintient son financement contrairement à la Ville de Paris
La région Île-de-France reconnaît des "manquements" au lycée Stanislas, mais décide malgré tout de maintenir son financement, contrairement à la Ville de Paris qui a décidé de suspendre provisoirement sa contribution.
Un rapport officiel a révélé ces "dérives" au sein de l'établissement prestigieux du 6e arrondissement de Paris.
La région a déclaré avoir appris ces informations dans la presse, bien qu'elle avait déjà demandé des éclaircissements au ministère depuis 2022 lorsqu'une première enquête de Médiapart avait été publiée.
Cependant, étant donné que l'État a choisi de maintenir le contrat d'association avec le lycée, la région maintient son financement en attendant d'autres décisions de l'État.
La présidente de la région, Valérie Pécresse, a exprimé sa demande de mise en oeuvre intégrale des recommandations du rapport, sans délai, et a également demandé que la justice soit saisie en cas d'infractions à la loi.
Cette décision de la région diffère de celle de la Ville de Paris, qui a décidé de suspendre temporairement son financement jusqu'à ce qu'elle obtienne des clarifications de la part de l'État.
La polémique a commencé avec les déclarations de la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, sur la scolarisation de ses enfants à Stanislas, qui ont suscité de vives réactions.
L'école Stanislas est donc actuellement au centre d'une controverse, avec des accusations de dérives dans l'application du contrat d'association, notamment en ce qui concerne l'obligation de suivre des cours de catéchisme et la nature de ces cours.
La direction de l'établissement et le diocèse de Paris contestent cependant les graves reproches relayés dans certaines enquêtes journalistiques récentes.
La décision de maintenir le financement de la région Île-de-France en dépit des manquements dénoncés montre une divergence de position avec la Ville de Paris sur cette affaire.
Il reste à voir quelles seront les décisions prises par l'État suite à ce rapport et si des mesures supplémentaires seront prises pour remédier aux problèmes rencontrés par l'établissement.