Samedi 22 mars, plus d'une centaine de manifestations ont eu lieu à travers la France pour exprimer une opposition au racisme. À Paris, la préfecture de police a estimé à 21 500 le nombre de participants, tandis que les organisateurs avancent le chiffre de 30 000.

Le cortège a quitté la place de la République à 14 heures.

L'atmosphère est devenue plus tendue à l'arrivée sur la place de la Bastille, où les forces de l'ordre ont commencé à segmenter le défilé avec des cordons de CRS, sans stopper la marche des manifestants.

En route vers la place de la Nation, des gaz lacrymogènes ont été déployés face à une averse soudaine, entraînant quelques tensions, mais sans affrontements significatifs.

Les slogans des participants évoquent des thèmes d'humanisme et d'anti-racisme.

Djalila et Ari, deux amis présents, ont exprimé leur colère face aux événements mondiaux, soulignant l'importance de s'engager : "Être ici nous permet d'agir et de ne pas rester passifs." Des drapeaux antifascistes flottaient, accompagnés de bannières pour la paix et parfois aux couleurs de la communauté LGBT.

Des symboles de solidarité, tels que des drapeaux palestiniens, étaient également visibles.

Christiane, manifestante, a évoqué la montée des idées d'extrême droite, plaidant pour que la France s'interroge sur son rôle en tant que champion des droits humains.

Christophe, presque cinquantenaire, a partagé ses inquiétudes, affirmant qu'il ressentait pour la première fois une crainte en tant qu'homme noir vivant en France.

Ses pensées sur un climat socio-politique effrayant lui ont révélé une peur généralisée. "J'ai peur pour tous : les noirs, les arabes, les femmes, les juifs, pour tout le monde", a-t-il déclaré.

Ce sentiment d'angoisse justifie, selon lui, cette mobilisation, qui a finalement pris fin dans un environnement plus clairsemé.