Des autobus de couleur orange et verte sont stationnés de chaque côté de l'avenue Daumesnil, dans la zone qui a été désignée comme la nouvelle gare routière pour les passagers des cars de Bercy, et ce, seulement pendant les Jeux Olympiques.

En raison de mesures de sécurité, depuis la semaine dernière, l'accès à la gare routière du XIIe arrondissement est restreint, ce qui a conduit les compagnies de cars longue distance à se déplacer vers Vincennes.

Les installations sur place sont rudimentaires.

Quelques panneaux balisent les zones d'attente, tandis que des agents tentent de communiquer avec les nombreux voyageurs, contraints de s'asseoir par terre en raison du manque de bancs.

Eugenia, une passagère belge voyageant avec son enfant en bas âge, exprime son mécontentement : « On se sent abandonnés au milieu de nulle part. » Elle souligne également les conditions de chaleur accablante et l'absence de prévisions adéquates, jugeant la situation stressante.

D'autres voyageurs soulignent également le manque de sanitaires.

Bien que des toilettes mobiles aient été mises en place récemment par la mairie de Paris, leur visibilité reste limitée en raison de l'absence de signalisation appropriée.

Carlos, assis sur l'herbe, renchérit : « Cela paraît vraiment improvisé.

Il n'y a pas d'écran d'information ni d'abri en cas de pluie. » La situation amène certains à regretter l'ancienne gare de Bercy, critiquée pour son éclairage et sa propreté.

Les compagnies de bus, quant à elles, se plaignent de cette réorganisation tardive imposée par la préfecture de police de Paris.

Nicolas Michaux, porte-parole de Blablabus, déclare : « Ce n'est pas à la hauteur des 10 000 passagers que nous accueillons quotidiennement. » Le transfert de la plus grande gare routière d'Europe vers Vincennes a également engendré des coûts supplémentaires pour les compagnies, qui déclarent avoir dépensé environ 100 000 euros pour la signalisation et le personnel additionnel.

Les entreprises de transport craignent de revivre une situation similaire à la fin août lors des Jeux Paralympiques, et appellent à une meilleure communication pour se préparer adéquatement à cette période. « Nous avons besoin de clarté pour nos préparatifs », insiste le porte-parole.