Plus de 3 500 chefs de renommée internationale s'engagent à ne plus proposer d'anguille dans leurs restaurants.

Cette initiative fait suite à l'appel lancé par l'association Ethic Ocean à la fin du mois de septembre.

L'anguille est en effet classée comme une espèce en danger critique d'extinction par l'Union internationale de conservation de la nature et continue de subir les effets néfastes de la surpêche.

Un chef français, Christophe Hay, propriétaire de "Fleur de Loire" à Blois, s'est déjà engagé depuis trois ans à ne plus proposer de plats à base d'anguille.

Il se réjouit que ses collègues prennent part à cette cause : "Plus on sera nombreux à militer pour la protection de l'anguille, plus il sera possible de la revoir dans nos rivières." Selon Christophe Hay, il existe de nombreuses alternatives crédibles à l'anguille, comme le silure, l'aspe et la carpe, qui sont présents en grande quantité dans les cours d'eau français.

Cependant, il souligne également la nécessité de cesser de pêcher ces poissons en mer tout au long de l'année, car l'anguille migre vers les mers pour se reproduire.

Pour le chef étoilé, lorsqu'un poisson est en voie de disparition, la solution est simple : "Il faut arrêter de les pêcher, tout simplement." Il est important de noter que l'anguille n'est pas protégée par une taille minimale de capture, ce qui signifie qu'elle peut être exploitée avant même d'avoir atteint l'âge de reproduction.

Malgré cela, l'anguille reste très appréciée en France, le pays étant le deuxième plus grand pêcheur de cette espèce dans le monde.

En somme, ces 3 500 chefs s'engagent à jouer un rôle clé dans la préservation de l'anguille en retirant ce poisson de leurs menus.

Leur participation contribuera à la protection de cette espèce menacée et encouragera la recherche d'alternatives durables dans le domaine culinaire.