
Publié le vendredi 27 octobre 2023
Recours déposés contre l'interdiction de la manifestation propalestinienne à Paris : le tribunal doit trancher
Recours déposés contre l'interdiction de la manifestation propalestinienne à Paris Des associations ont saisi le tribunal administratif afin de contester l'interdiction de la manifestation propalestinienne prévue à Paris ce samedi.
L'initiative de cette marche en soutien au peuple palestinien avait été prise par Urgence Palestine, regroupant plusieurs associations, syndicats et organisations politiques.
Cependant, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris la décision d'interdire cette manifestation, ce qui a conduit les associations à déposer des recours.
Le tribunal administratif de Paris examinera ces recours aujourd'hui à 16 heures.
Me Vincent Brengarth, avocat des associations requérantes, déplore cette mesure d'interdiction persistante de la part de la préfecture, malgré l'absence de risque de troubles à l'ordre public avéré.
Le Conseil d'État avait déjà rappelé au gouvernement, le 18 octobre dernier, que les manifestations propalestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et que seule la préfecture avait le pouvoir d'apprécier localement s'il existait un risque de troubles à l'ordre public.
Il est à noter qu'une précédente manifestation propalestinienne, qui avait été interdite, avait finalement été autorisée par le tribunal administratif le 19 octobre.
Cette marche, qui s'était tenue place de la République à Paris, avait réuni environ 15 000 personnes.
La préfecture de police avait procédé à 10 interpellations, notamment pour des propos antisémites et des tags sur la statue de la République.
Interrogé lors d'une conférence de presse à Bruxelles, Emmanuel Macron a déclaré faire confiance au préfet compétent pour prendre ces décisions.
Il a souligné que certaines manifestations avaient été autorisées en soutien à la cause palestinienne pour la paix, tandis que d'autres avaient été interdites en raison d'une ambiguïté chez les organisateurs ou d'une intention de soutenir le Hamas.
Le président a ajouté que c'était au juge de décider si cette interdiction était proportionnée ou non.
L'affaire est maintenant entre les mains du tribunal administratif de Paris, qui devra statuer sur les recours déposés par les associations.